31 juillet 2008

Hors

Le long du ruisseau la Femme Anthropophage déambulait portant son linge au lavoir. Le soleil mauve éclairait mollement le paysage. Quelques Hippopotames Hydrophobes se desséchaient lentement sur les rives.


La Femme Anthropophage et les Hippopotames Hydrophobes étaient ce qu’on appelle des « tares de la nature », en réalité ils étaient pire que ça. Ils étaient de la « non nature ». Ils étaient là en dépit de tout. De Dieu, de Darwin, de Gaia, de TOUT.


Les curés, moines, imam et rabbins cherchèrent vainement une information, une trace, une explication dans les versions différente du « Livre ». Le fait est qu’ils étaient hors du divin.

Les savants du monde entiers les ont étudiés, sans résultat. Le fait est qu’ils étaient hors de la science.

100.000 générations de connaissances accumulées n’y suffiraient pas.

En vérité, il eut été plus simple de se dire qu’ils étaient là, existaient et vivaient. On se serait arrêté à ce constat, et la vie aurait repris.


Mais non, l’Homme cherche le Pourquoi, encore et toujours. Dieu, Belzébuth et la Science en sont le fruit. Qu’une Femme Anthropophage et qu’un Hippopotame Hydrophobe puissent exister simplement par eux même leur semblait une insupportable insulte à leur funeste curiosité.

Connaissant cette nature Humaine qui consiste, dès la prime enfance, de détruire et éradiquer ce que l’on comprend pas. D’aucun pensèrent qu’ils ne feraient pas de vieux os.

Mais la stupidité les sauva :
Dans le doute, et craignant qu’ils fussent finalement des créature de leur Divin respectif (mais en réalité Un), les tartuffes n’émirent aucune objection à ce qu’ils continuent à exister (« vivre » était un mot qu’on hésita à utiliser en absence de « preuves » tangibles).

Dans leur soif de savoir le pourquoi, les savants interdirent qu’on ne leur fît aucun mal AVANT de n’avoir percer leur mystère alors que de mystère il n’y avait pas.

Ils existaient, point.

2 Comments:

Blogger Unknown said...

Réponses Orphelines

"Pourquoi recule-t-on devant les portes fermées, lorsqu’en soi on porte toutes les clefs ?!"

Des Questions se posent dénudées au sommet de l’inquiétude,

Le mal est leur racine, ainsi, elles semblent affleurer l’infinitude

Pas loin, des avares de savoir, à la recherche d’exactitude

Ces rêveurs d’omniscience, visant toujours la sollicitude

Leurs cœurs bandés, ils ne jurent que par la certitude

Escaladant les mystères, ils pensent atteindre la plénitude

Trahis par leur esprit de mauvais pirates, leur Nord devient Sud

Là haut, naissent leurs faux maîtres et se crée la servitude

En bat, on se lasse de s’ennuyer et on maudit la solitude

Adopter ces Réponses orphelines nous mènera à la béatitude

Bêcher au fond du cœur nous fera trouver le peu de certitude

Qui nous sauvera du supplice et nous évitera le mal des altitudes

A la mémoire du doute, sa mort nous fera oublier nos vicissitudes

La foi nous blanchira du mal, des vices et des turpitudes.

Je trouve votre blog intéressent. Voici le lien du mien dont j'ai cité le poème en haut : http://faiscequetufais.blogspot.com/

01:19  
Blogger Lolita said...

Aucun rapport,
Mais je t'ai tagué pour un jeu musical
http://lloolliittaa.blogspot.com/
si tu veux bien... :)

09:32  

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